• 28 mars 2024

Salles de shoot : coupable aveuglement

Par Sylvain Berrios – Le gouvernement veut créer des salles de shoot rebaptisées hypocritement « salles de consommation à moindre risque ». Les articles 8 et 9 du projet de loi de santé lèvent le tabou de l’interdiction d’injection de drogue par intraveineuse et infléchissent le périmètre de la mission de santé publique en réécrivant l’article L3121-4 du code de la santé publique traitant de la politique de santé publique de réduction des risques. Le gouvernement socialiste passe outre la décision du Conseil d’Etat qui a considéré que l’ouverture d’une salle de shoot n’est pas conforme à la loi en vigueur sur les stupéfiants instaurant notamment l’interdiction totale de la consommation de drogue. Le gouvernement veut donc modifier la  loi pour autoriser les salles de shoot.

Il s’agit d’une rupture complète avec les politiques de santé publique et de lutte contre la drogue menées en France depuis vingt ans par tous les gouvernements. Le gouvernement actuel choisit d’abandonner les usagers à leurs addictions au lieu de tout mettre en œuvre pour les en extraire. Il n’est pas envisageable de financer d’un côté des politiques de prévention des jeunes sur les dangers des stupéfiants, et d’encourager de l’autre côté l’entretien dans la dépendance des toxicomanes en ordonnant à la police de fermer les yeux et tout cela aux frais des contribuables. 6 millions d’euros sur six ans sont mobilisés par salle. L’ensemble de la dépense publique affecté à une salle de shoot suffirait à financer 15 lits d’hospitalisation en addictologie. Ainsi, j’ai cosigné deux amendements demandant la suppression de ces deux articles avec mes collègues du groupe UMP parce qu’enfermer des toxicomanes dans une salle n’est pas les aider.

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