Par Sylvain Berrios – La vanne secteur de Joinville est un ouvrage qui appartient à l’État. Construite en 1933, elle est à l’arrêt depuis 2000, faute de financement. Il s’agit pourtant d’un outil essentiel dans la lutte contre les risques d’inondation puisqu’elle sert à réguler le niveau de la Marne en cas de crue. C’est pourquoi j’avais interrogé le Gouvernement sur ses intentions et sur l’ardente nécessité d’assumer ses obligations.
Face à un État défaillant qui n’est plus en mesure de faire face à ces dépenses, les collectivités locales ont dû prendre l’initiative et le relai pour rassembler la somme de 3 millions d’euros : d’abord les départements du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis, mais également les communes concernées telles que Joinville, Saint-Maur-des-Fossés, Champigny-sur-Marne et Créteil. 50% du financement étant, par ailleurs, assuré par le fonds dit Barnier (fonds de prévention des risques majeurs). Mais face aux baisses des dotations de l’État, certains partenaires se sont trouvés dans l’incapacité à tenir leurs engagements. C’est le cas notamment du département de la Seine-Saint-Denis qui devait contribuer à hauteur de 250 000 euros.
Aussi, lors du 1er Forum GEMAPI qui s’est tenu à Saint-Maur-des-Fossés en juillet 2016, en ma qualité de Vice-président de la Métropole du Grand Paris (MGP), j’ai organisé une rencontre entre le Président du conseil départemental du Val-de-Marne, Christian Favier, et le Président de la MGP, Patrick Ollier, pour tenter de débloquer la situation et trouver le financement nécessaire. C’est désormais chose faite depuis le lundi 5 décembre, puisque que le bureau de la MGP a voté à l’unanimité le financement à hauteur de 250 000 euros de la vanne secteur. Les travaux de remplacement vont donc pouvoir commencer dès 2017.