Par Sylvain Berrios – Lors de la séance de questions au gouvernement, j’ai interrogé le premier ministre sur la politique familiale du gouvernement (voir mon intervention).
En effet, les bonnes nouvelles sont rares pour les familles depuis 3 ans. Ainsi, j’ai rappelé à la mémoire du premier ministre la longue liste de mesures aux effets dévastateurs qu’il avait commises : double baisse du plafond du quotient familial, modulation des allocations familiales, report du versement de la prime de naissance, baisse pour des centaines de milliers de ménages de leurs allocations en 2014 et en 2015 (allocation de base notamment), raccourcissement du congé parental.
Vendredi soir dernier, le gouvernement a fait adopter un amendement au projet de loi de finances rectificative, augmentant à 2 euros la réduction forfaitaire de cotisations par heure travaillée au bénéfice des particuliers-employeurs, reprenant ainsi une proposition que le groupe Les Républicains avait déposée dans le cadre du Projet de loi de finances de la sécurité sociale et que le gouvernement avait à l’époque rejetée.
Ce volte-face est une bonne nouvelle pour les familles de France. C’est une mesure importante pour le secteur de l’emploi à domicile qui se dégradait depuis que le gouvernement avait supprimé la déclaration au forfait en 2013.
Néanmoins, l’adoption de cette mesure en catimini ne suffira pas à rassurer les Français sur la politique familiale du gouvernement.
Car, contrairement à ce que le premier ministre a prétendu hier au soir au journal télévisé de 20 heures, les Français n’attendent pas du gouvernement de la clarté et de la cohérence sur leurs combinaisons électorales avec leurs ex alliés. Les Français attendent de la clarté et de la cohérence sur la politique économique, l’emploi, la sécurité, l’immigration, les impôts, ou encore la politique familiale.
J’ai donc demandé au premier ministre de revenir sur toutes les dispositions anti-famille prises depuis trois ans, particulièrement concernant les allocations familiales.