Par Sylvain Berrios – J’ai écrit à la ministre des affaires sociales et de la santé pour l’alerter de l’urgence nécessaire concernant la future réforme de la dépendance.

La France a le privilège d’avoir une population âgée croissante bénéficiant d’un allongement de la vie. Le visage de la France dans une dizaine d’années sera bien différent de celui que nous connaissons actuellement. Les plus de 60 ans représenteront un tiers de la population en 2035, alors qu’ils ne sont qu’un cinquième aujourd’hui.

La France est dans une position enviable, puisque, en parallèle de ce vieillissement, elle est l’une des rares nations européennes à voir son taux de natalité augmenter. Encore faut-il que la capacité d’anticiper ce changement soit adaptée à notre société, notamment par les politiques publiques. Avant d’être une charge, cette opportunité est humaine, transgénérationnelle, culturelle, mais également économique. Le développement de la croissance et des emplois dans les secteurs liés aux services à la personne, aux nouvelles technologies dédiées et au bâtiment avec l’adaptation des logements, nécessaire au maintien à domicile sont les piliers de l’action à mettre en place.

Force est de constater que cette réalité démographique n’est pas encore assez prise en considération et que la société française accuse d’un retard.

Aussi, j’ai demandé que le gouvernement précise les axes prioritaires qu’il compte défendre à l’occasion de la future réforme qui accompagnera l’adaptation de la société au vieillissement d’une partie de sa population.