Par Sylvain Berrios – Après avoir baissé les dotations faites aux universités et décidé de ponctionner leurs fonds de roulement, le gouvernement a récemment choisi de s’attaquer à la bourse au mérite.

Créée en 1998, cette aide est, aujourd’hui, attribuée aux jeunes bacheliers d’origine modeste (bénéficiaire d’une bourse sociale) ayant obtenu une mention « très bien » à leur baccalauréat et faisant le choix de faire des études supérieures. Cela représente entre 7 000 et 8 000 nouveaux bénéficiaires par an. Elle leur est allouée pour une durée de 3 ans (équivalent au temps d’obtention d’une licence) et est liée à l’assiduité de l’étudiant.

Le 28 mai dernier, le gouvernement publiait au Journal Officiel, un arrêté ministériel fixant un montant de l’aide au mérite divisé par deux (passant de 1 800€ à 900€) pour les futurs bacheliers de l’année 2015. La ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem a prévu que les fonds économisés soient redistribués dans les bourses sociales.

Le gouvernement, sous prétexte d’égalitarisme, désormais érigé en valeur phare de la République Socialiste, se veut défenseur de l’égalité des chances. Cependant, sanctionner les élèves brillants issus de milieux défavorisés correspond-il à une réelle égalité des chances ? Cela correspond au mépris pour le mérite et la réussite que le gouvernement affiche en toute occasion.