• 20 avril 2024

Rythmes scolaires : Sylvain Berrios défend le principe de libre choix des communes

BerriosrythmescolairesPar Sylvain Berrios – J’ai cosigné avec Xavier Bertrand et Jacques Pélissard, Président de l’Association des Maires de France (AMF), une proposition de loi visant à laisser la liberté de choix aux communes dans l’organisation des rythmes scolaires et du temps périscolaire.

A l’origine de l’appel des maires et parlementaires du Val-de-Marne contre la réforme Peillon, avec Christian Cambon (Sénateur-Maire de Saint-Maurice) j’ai, dès le départ, refusé un diktat ministériel contraire à l’intérêt des enfants, non souhaité par les parents, non voulu par les enseignants et non financé par l’Etat.

À l’Assemblée nationale, lors de la discussion générale de la proposition de loi, j’ai défendu le principe de l’expérimentation et de l’initiative locale. Si les contenus pédagogiques sont indiscutablement du ressort du ministère, le temps périscolaire doit relever de la compétence des communes après consultation des Conseils d’école. En effet, les besoins des enfants peuvent être très différents d’une commune à l’autre et des spécificités existent dans l’offre périscolaire selon le lieu géographique.

A l’issue de cette discussion générale, les députés de la majorité – Verts, socialistes, radicaux – rejoints par les communistes, ont rejeté la proposition de loi avant même l’examen des articles empêchant ainsi tout débat sur ce texte. Au lieu de renouer le dialogue avec les enseignants, les parents d’élève et l’opposition, la Gauche a donc choisi de persister dans son erreur et aura une lourde responsabilité dans les grèves à venir.

Défendant le modèle Saint-Maurien de la semaine de 4 jours, j’ai mis en avant une offre scolaire et périscolaire spécifique reposant sur plus de 20 ans de dialogues et d’échanges entre tous les acteurs de l’enseignement aboutissant à une programmation d’une rare richesse avec la découverte des langues, de l’équitation, du kayak, du jeu d’échec, du sport et de la musique. Autant d’activités que les enfants n’auraient pas nécessairement découvertes en dehors du champ scolaire.

La réforme Peillon, par sa volonté d’uniformiser le temps scolaire sans tenir compte des actions déjà mises en place, met en péril une organisation performante et saluée par les parents d’élèves, le monde enseignant et les inspecteurs d’académie.

Lors de la discussion générale, avant le rejet, j’ai plaidé pour une plus grande autonomie des établissements, pour que les initiatives locales puissent être encouragées, pour une adaptation au plus près des enfants afin de répondre aux besoins constatés et aux spécificités territoriales (voir mon intervention).

En tout état de cause, s’agissant d’un simple décret ministériel, celui-ci ne s’impose pas aux maires comme l’a reconnu le ministre en personne. Dès lors, seules les communes qui auront transmis officiellement à l’Éducation nationale leur projet éducatif territorial – valant de fait acceptation de la réforme des rythmes scolaires – devront se conformer au décret Peillon.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *