• 28 mars 2024

Les retraités doivent disposer d’une pension de retraite décente

Retraites-BerriosPar Sylvain Berrios – Le système français des retraites repose sur une solidarité qui permet aux jeunes d’assurer le versement de la retraite des aînés. C’est un des fondements de notre système social. Pourtant, l’instabilité fiscale et les perpétuelles augmentations d’impôts ainsi que l’augmentation rapide du coût de la vie mettent en danger des retraités avec des revenus déjà fragiles.

A la fin 2010, le montant moyen de la pension de droit propre (hors réversion et hors majoration pour trois enfants et plus) s’élève à 1 216 € par mois (1 552 € pour les hommes et 899 € pour les femmes). Au-delà du montant, c’est la progression au fil des années qui doit être observée pour les retraités. Depuis les dernières élections, les prélèvements obligatoires ont augmenté sans discontinuer. Les pensions des retraités étaient soumises avant l’élection du nouveau gouvernement socialiste à trois prélèvements :

– l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP)

– la contribution sociale généraliée (CSG)

– la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS)

Le gouvernement a créé une nouvelle contribution intitulée Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie (CASA) d’un montant de 0,3%. C’est en moyenne 50 euros par an de moins pour les plus basses pensions. D’ailleurs, le conseil d’orientation des retraites a considéré qu’à ce rythme-là, les pensions auront baissé de près de 35% en 2060.

Il faut limiter les effets de l’augmentation de la fiscalité sur les contribuables retraités dont les pensions de retraite représentent plus de 70% du revenu fiscal de référence. De ce fait, j’ai cosigné une proposition de loi déposée par Christian ESTROSI visant à empêcher toute baisse des pensions de retraite et  à garantir un pouvoir d’achat aux retraités. Nous avons fait le choix de rendre inconstitutionnelle la possibilité de percevoir une pension plus basse que sa première pension.

Par ailleurs, par souci d’alerter davantage l’ensemble du gouvernement, j’ai interpelé la ministre de l’artisanat, du commerce et du tourisme sur les inquiétudes des retraités du commerce et de l’artisanat suite à l’adoption du projet de loi de finances et du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013.

En effet, les retraités de ces deux secteurs doivent faire face à un pouvoir d’achat devenu insuffisant et à des charges de plus en plus lourdes : diminution des remboursements de l’assurance maladie, augmentation des cotisations aux complémentaires santé, hausse constante des dépenses liées à l’habitat. Ces derniers sont inquiets du paiement d’une cotisation d’assurance maladie sur les retraites, de la suppression des exonérations de charges sociales et de la réduction d’impôts pour l’emploi d’une aide à domicile, de la suppression de l’exonération des majorations de pension pour les personnes ayant élevé au moins trois enfants et celle de l’abattement fiscal de 10 % sur les retraites.

Par ailleurs, ils demandent une prise en charge publique de la dépendance, une meilleure revalorisation de leur retraite, l’augmentation du taux des pensions de réversion et, d’une manière générale, le relèvement de toutes les petites pensions ainsi que du minimum vieillesse, le maintien des réductions, exonérations et abattements prévus en matière fiscale pour les retraités.

En conséquence, j’ai demandé à la ministre de bien vouloir m’indiquer les intentions du gouvernement pour ce qui concerne l’amélioration des petites retraites des commerçants et artisans.

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