• 26 avril 2024

Le projet « Métropole de Paris » du gouvernement est l’ultime provocation à l’égard des maires d’Ile-de-France

Diapositive1Par Sylvain Berrios – Le Premier ministre a annoncé sa volonté de créer une « Métropole de Paris » constituée d’une quarantaine d’intercommunalités d’au moins 200 000 habitants chacune. Cette supra-collectivité métropolitaine serait compétente en matière de logement, d’aménagement et de transport.

Ce projet piétine le principe constitutionnel de libre administration des communes

Véritable provocation à l’égard des maires d’Ile-de-France, le projet de « Métropole de Paris » exclut de sa gouvernance les communes au profit d’intercommunalités créées et  imposées par l’Etat au plus tard en décembre 2015.

C’est un projet méprisant pour les collectivités locales qui se voient confisquées leurs attributions en matière de transport, en matière de logement et d’aménagement du territoire. Ainsi, par exemple, les villes verront leur pouvoir en matière d’urbanisme mis sous la triple tutelle du préfet pour ce qui concerne la mise en œuvre de la loi Duflot, l’intercommunalité pour ce qui concerne l’élaboration de plans locaux d’urbanisme (PLU), de la « Métropole de Paris » pour ce qui concerne l’implantation de logements et les aménagements des équipements publics.

Ce projet est coûteux et contraire à l’intérêt général

C’est un projet qui est coûteux pour les contribuables puisqu’il s’agit de créer une collectivité métropolitaine qui vient s’ajouter aux villes, départements, intercommunalités, communautés de communes, la région Ile-de-France et la Société du Grand Paris. L’impact budgétaire pourrait avoisiner les 100 millions d’euros par an. Là où nous avons besoin de simplifications administratives, de réductions du mille-feuille administratif, de clarifier les compétences entre collectivités, de raccourcir les circuits de décision, de lisibilité de l’action publique, ce projet de supra-collectivité de « Métropole de Paris » est une ineptie.

Les élus locaux doivent s’opposer à ce coup de force institutionnel

Je souhaite que les maires, les conseillers municipaux, les conseillers généraux, les conseillers régionaux, les parlementaires se mobilisent contre ce qui relève d’un véritable mépris de la démocratie locale et de proximité à laquelle sont pourtant très attachés les habitants des communes franciliennes.

Le gouvernement, fort de tous les pouvoirs législatifs et exécutifs, tente de gagner par la loi ce qu’il a peur de perdre dans les urnes à douze mois des élections municipales.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *